Avis de décès de Madame Danielle MOUCHEL
le 21 novembre 2025 à l'âge de 71 ans
Planter un arbre
17000 La Rochelle
Nelly et David, sa fille et son gendre
Léo et Noam, ses petits-enfants
Sa famille
Evelyne et Annie, ses amies
ont la douleur de vous faire part du décès de
Mme Danielle MOUCHEL
survenu le vendredi 21 novembre 2025.
La cérémonie civile aura lieu
le jeudi 27 novembre 2025 à
14 heures 30
au crématorium de La Rochelle, 1 rue de la bergerie.
Ni fleurs, ni plaques, ni couronnes.
Pour les personnes qui le souhaitent, une cagnotte est en ligne, les dons seront versés à la Ligue contre le cancer.
Lien ci-dessous (copier-coller le lien):
https://app.lacagnottedesproches.fr/cagnotte/la-cagnotte-pour-la-ligue-contre-le-cancer/
Une boite à dons sera également mise à disposition au crématorium.
Cette page vous permet de présenter vos condoléances à la famille et de partager l'avis de décès de Danielle.
Avec toute notre affection.
Planter un arbre
Déroulement des funérailles de Madame Danielle MOUCHEL
1 rue de la bergerie, 17000 La Rochelle
parc cimetière de Mireuil, 17000 La Rochelle
Merci aussi pour la cagnotte.
Gros bisous "
Tu aurais pu vivre encore un peu, toi, ma gentille belle-mère, mon amie, toi qui avais aussi parfois, c’est vrai, un sacré caractère, tu aurais dû vivre encore un peu au lieu de nous laisser ici tout seul et malheureux.
Tu aurais pu rêver encore un peu, te laisser bercer près de l’océan dans la plus belle ville du monde (il paraît) et serrer dans tes bras tes petits-enfants, même juste encore quelques années ou juste quelques secondes, plutôt que de partir en voyage.
Tu aurais pu rêver encore un peu sous le grand cerisier de Lagord, on aurait pu faire encore griller quelques sardines rien que pour nous deux puis laisser doucement le temps se défaire et regarder la nuit tomber doucement assis sur ta terrasse. On aurait pu rire encore un peu des soirées entières sans s'apercevoir qu'on était heureux.
Tu aurais pu jouer encore un peu et moi j’aurais aimé continuer à t’entendre pester et râler quand tu ne gagnais pas au scrabble. On n’était pas vraiment des adversaires, on partageait de bons moments. Notre dernière partie n’était pas finie alors aujourd'hui sans toi, comment vais-je faire ? Qui va m’envoyer maintenant des messages remplis de bonhommes jaunes qui rigolent et tirent la langue ?
Tu aurais pu attendre encore un peu qu’on ait le temps de partager une dernière fois des langoustines et un verre de chardonnay au Café du Commerce, à Ars-en-Ré. On y retournera et promis on te garde une place à table.
Tu aurais pu t’indigner encore peu devant ce monde que tu trouvais si mal foutu, où beaucoup ont si peu et quelques-uns presque tout. Ton cœur battait si fort à gauche, parfois même à l’extrême, mais rassure-toi, ça doit être héréditaire, j’en connais une qui te ressemble.
Tu aurais dû vivre encore un peu, et vivre heureuse, toi qui n’as pas toujours eu de la chance, de maladie en maladie, et de souffrance en blessure d’enfance, mais de ça tu n’en parlais pas ou si peu.
Tu as été la meilleure belle-mère de ma vie, belle parce que tu étais une vraie belle personne, et mère, parce que je crois que tu m’as aimé comme une mère, moi, je ne suis pas certain d’avoir su toujours t’aimer comme un fils mais je me suis efforcé de prendre soin de celle que tu m’avais confiée, et je continuerais, je te le promets.
Tu aurais pu vivre encore un peu et ne pas m'imposer d'écrire ces quelques mots maladroits qui disent si peu de toi. Parce qu’il est impossible de voir disparaitre quelqu’un qu’on aime ou de se résoudre à ne plus entendre sa voix. Ce qui me lie à toi ne disparaît pas avec ton départ. Ton sourire, ta générosité, ton humanité restent en moi comme une petite lumière qui ne s’éteindra pas.
Je crois que la mort est un passage mais que ce n’est pas la fin. Ce passage ouvre une fenêtre par où je sentirai toujours ta présence, silencieuse maintenant mais toujours près de moi.
J’essaye de ne pas être trop triste, tu n’aurais pas aimé, tu aurais trouvé le moyen, même dans ces circonstances, de nous faire rire.
Je veux seulement me souvenir des bons moments partagés. Et quand ma peine sera un peu plus légère, que le temps aura fait son travail, je pourrais à nouveau penser à toi avec douceur. Mais aujourd’hui, toi qui collectionnais les plus petits objets du monde, tu me laisses la plus grande peine du monde.
Ce n’est pas un adieu que je veux te dire mais « à tout à l’heure ». Parce qu’il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants. Alors tu continues à vivre et je t’emporterais partout avec moi.
David "
Fière de ses racines normandes mais rochelaise de cœur, Dany est née au Havre où elle a passé son enfance et une partie de sa jeunesse. Dans les années 70, elle arrive à La Rochelle avec ses parents, Paulette et Maurice et avec sa sœur Marie-Pierre. C’est au Lycée Dautet qu’elle rencontre ses deux fidèles amies, Evelyne et Annie, amies qu’elle considérait comme des sœurs. Evelyne l’accompagnera tout au long de sa vie, dans les moments joyeux comme dans les épreuves, notamment lors de ses derniers mois face à la maladie.
Elle débute sa carrière auprès de son père, à La Pallice dans les services administratifs des chantiers navals, avant d’entrer dans la fonction publique, notamment dans différents services de la DDE, où elle a été toujours très appréciée par ses collègues pour son engagement et ses compétences. Elle était particulièrement fière d’avoir contribué au début des années 80 à la création du service des économies d’énergie de la DDE de La Rochelle. En 1974 elle rencontre Jean-Claude Garel qu’elle épouse en 1977 et de cette union naît leur fille unique, son plus grand bonheur, Nelly. Leur maison construite à Sainte-Soulle sera le foyer de leur famille où Dany, toujours généreuse et proche des gens, s’investira pleinement dans la vie associative de la commune que ce soit avec les parents d’élèves ou pour l’animation du foyer rural.
Après une séparation début 1989, elle rencontrera le même été, le grand amour de sa vie, Ruben, avec qui elle vivra plus de 20 ans une passion intense et parfois tumultueuse à Castres d’abord puis à Bordeaux où elle se fera de nouvelles amies, notamment Colette avec qui elle gardera des liens forts toute sa vie. Fidèle à ses valeurs de partage, elle s’investira dans une association d’aides aux devoirs pour les enfants en difficulté.
Elle s’installe ensuite à Clermont-Ferrand pour se rapprocher de sa fille et de son gendre qu’elle appelle « mes enfants » et aussi de Noam, le fils de David qu’elle a toujours considéré comme son petit-fils. En 2010, la naissance de Léo apporte une nouvelle joie dans sa vie. Elle noue aussi une amitié sincère et profonde avec Céline, qui fut présente jusqu’à ses derniers instants pour l’accompagner. Souffrante, elle fut contrainte à une retraite anticipée, mais elle a pu passer ses dernières années à Lagord, dans la maison familiale et auprès de sa mère, qu’elle visitait régulièrement à l’Ephad malgré la fatigue.
Dany a été entourée d’amour et d’amitié jusqu’à la fin, soutenue par ses nombreux amis, notamment Priscille, Vanessa, Christian et Alex, son voisin complice avec qui elle aimait tellement plaisanter, et qui fut toujours pour elle d’un grand secours. La présence joyeuse d’Anne-Charlotte, la fille d’Alex et Marika, a été un des derniers rayons de soleil dans sa vie, elle qui aimait tant passer du temps avec les enfants.
Quand on pense à Dany, on voit d’abord son sourire charmeur, ses yeux verts qui pétillaient, une belle femme toujours soignée, apprêtée, coquette, qui a fait face à la maladie jusqu’au bout avec un grand courage. On se souvient d’une femme passionnée, pleine d’humour, guidée par de fortes valeurs humaines, capable de s’indigner, parfois excessive dans ses passions, mais une femme honnête et franche qui ne supportait pas l’injustice.
Dany aimait la vie, elle était toujours partante pour une sortie, une fête, une nouvelle aventure, prête à toutes les folies ou presque. Elle avait aussi une passion pour les plantes et le jardin et avait gardé une capacité intacte à s’émerveiller. Curieuse, ouverte aux autres, attentive à ce que chacun vivait, elle savait écouter, accueillir les confidences et offrir une présence chaleureuse à ceux qui croisaient sa route.
Aujourd’hui, nous célébrons non seulement la femme qu’elle a été, mais aussi la trace qu’elle laisse dans nos cœurs. Son sourire, sa passion, son humanité continueront dans nos souvenirs. Son esprit reste parmi nous, dans chaque pensée, dans chaque moment que nous avons partagé avec elle. Merci Dany de nous avoir tant donné. "
"L’absence d’un mort nous inonde de sa présence, et nous le rend encore plus cher."
Christian Bobin "